Souvenez vous, c’était il y a 5 semaines, nous découvrions la guarija et ses contrastes…et nous nous appretions à « affronter »le désert et les wayuu!

Et bien c’est chose faite. ..nous en sommes sortis vivants, bronzés, amaigris, fatigués mais enrichis d’une expérience hors du commun, qui nous a obligé à puiser dans nos ressources et notre énergie. ..nos capacités d’adaptation et notre motivation!

Bref, une expérience unique, pour des jeunes voyageurs comme nous!

En route donc pour Murai, où se trouve le centre ethno-educatif n°12 et de nombreuses rancherias (comprenez ferme abritant une famille wayuu plus ou moins importante!).

Le projet Adelarte participe au développement du centre éducatif, collège et primaire (500 enfants), du point de vue des activités artistiques ( théâtre notamment), apprentissage de l’anglais, activités sportives, projet de permaculture, mais aussi en construisant des bâtiments (salles de classe, local radio, vivero pour accueillir des plantations vivrières. ..) et en installant des panneaux solaires, un système de récupération d’eau de pluie, des toilettes sèches.

Nous avions prévu, en rejoignant le projet 2019 lors de son dernier mois , de proposer la création d’un film d’animation, sur le thème du théâtre et bien sûr de participer aux travaux divers proposés.

Nous avons donc réalisé, avec la septimo C (classe de 5 ème ), un petit film d’animation sur un conte traditionnel wayuu « Waleket ». Ce fut un défi. ..la technique, les exigences de précision, de concentration, d’opiniâtreté étant assez éloignées du tempérament wayuu…notre absence de maîtrise de l’espagnol et les conditions particulières d’enseignement ne facilitant pas les choses non plus! Mais le défi à été relevé ! … les enfants étaient fiers de leur réalisation et nous aussi!

Côté construction, murs en terre, enduit terre, dalle béton pour les récupérateurs d’eau de pluie, parc de jeux pour les pre-scolaires…autant de chantiers qui nous ont bien occupés. ..Pas facile de faire des travaux de bâtiment dans le désert…! Des chantiers avec les moyens du bord, sans déchets. ..avec un peu d’ingéniosité. ..de bricole…en tenant en compte les avis « éclairés » des uns et des autres …mais dans une bonne ambiance indispensable pour atteindre les objectifs ensemble!. Bravo à Marline pour son opiniâtreté, son énergie inépuisable (enfin presque!), son positivisme et sa « main de fer dans un gant de velours »…

Si vous voulez en savoir plus sur le projecto Adelarte, allez sur le site et le blog de l’association. Nous avons aimé ce projet, tout en regrettant cependant le peu d’implication des membres de la communauté éducative pour lesquels le projet existe…difficile de ne pas se retrouver dans la posture du « faire à la place » plutôt que celle du « faire avec »….et on se demande alors ce qui subsistera du projet, une fois celui-ci terminé ?

Ce qui nous restera, c’est sûr, ce sont les moments de vie partagés avec les familles qui nous ont hébergées dans la plus grande simplicité et en toute amitié, malgré les différences culturelles et les difficultés à communiquer. Ce sera l’histoire suivante!

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