Nous quittons la Bolivie avec un petit pincement au coeur!…pays attachant, authentique, coloré, procurant un vrai dépaysement. ..on n’a pas encore idée de celui qui nous attend dans le désert colombien!

Direction l’aéroport de La Paz , situé dans El Alto, ce qui nous donne l’occasion de dire au revoir à ce quartier que nous aimons. Jusqu’ici tout va bien…on attend plusieurs heures, notre avion est à 2h du matin. Enfin l’embarquement, l’avion est plein, nous faisons connaissance avec Avianca, compagnie qui domine le marché aérien ici!

Nous nous dirigeons vers la piste mais de drôles de bruits nous inquiètent un peu, notamment u gros bruit de pétard quand le pilote met les gaz! Nous n’irons pas plus loin…demi-tour…on revient au point de départ, incident technique. ..on descend de l’avion, l’annonce est incompréhensible mais tout le monde se précipite à travers l’aéroport vers les guichets Avianca, la file se reconstitue t on attend!

Nous allons attendre longtemps! Du côté d’Avianca c’est la panique…façon bolivienne! Ils tournent, ils virent, 2 personnes aux guichets qui ont du mal à gérer. ..heureusement ils ont affaire avec des passagers fatigués. ..il est 4h du matin, la nuit blanche nous rend patients!

2 heures après, nous savons que nous dormirons une nuit de plus à La Paz, dans un hôtel de luxe…et que peut-être un avion de rechange sera affrété en fin de journée. ..nous voilà donc partis vers un lit…c’est tout ce que l’on demande!

Hôtel de luxe effectivement…pas de petit déjeuner parce qu’on dormait! Mais repas buffet hyper copieux…on se fait plaisir et on reconstitue la queue avec les valises dans le hall de l’hôtel car des taxis sont annoncés direction l’aéroport, un avion est affrété pour 18h!

Re belote, on fait la queue…pas plus d’organisation que la nuit précédente. ..on va décoller avec 1/2h de retard…et nous allons donc rater la correspondance à Bogota…on avait bien dit à l’hôtesse que ce serait juste, mais elle nous a expédiés vite fait, contente de se débarrasser de clients encombrants, on était 200 dans l’avion et certains voyageurs avaient du mal à trouver une solution de rechange pour leur vol!

Arrivée à Bogota sans encombres, mais plus de correspondances pour Medellin…alors devinez quoi?! Nuit dans un hôtel de luxe…encore plus luxueux que le précédent. ..petit déjeuner buffet très copieux, après une courte nuit car tout cela nous a menés bien tard!

Taxi pour l’aéroport et enfin, envol pour Medellin! Résultat 2 nuits d’hôtel + repas+ taxis pour Avianca…on se demande comment ils s’y retrouvent financièrement ! On aura passé 2 jours avec les mêmes passagers…d’hôtels en hôtels !

« Bonjour Medellin » et « Bonjour Antoine et Andrea, Clément et Auriane » qui nous accueillent si cordialement dans leur chouette appartement au coeur de la ville.

Premières impressions : chaleur, moiteur, verdure, des paysages avec des vaches…un petit goût de chez nous!

Medellin est une ville tentaculaire qui se déploie aussi, dans une vallée, avec des quartiers populaires qui grimpent à l’assaut des collines environnantes. ..un air de déjà vu! On se croirait revenus au Chili,i tant l’ambiance est européenne : centres commerciaux comme chez nous (pas à Theminettes , en ville bien sûr ! ), métro essentiellement aérien, aucun vêtement traditionnel, des restos de tous pays, des bars…bref une ambiance très éloignée de celle que l’on vient de quitter!

On dira ce qu’on veut, mais les voyages obligent à de grandes capacités d’adaptation!….

Nous allons profiter de ce temps de pause dans cette grande ville qui nous offre confort et ptit nid douillet pour nous reposer et mettre à jour nos impôts, nos démarches administratives, notre blog…et préparer la suite! Contacts workaway, couchsurfing…plan de découverte de la Colombie après notre volontariat, puis Équateur, Nicaragua. ..on entame notre seconde moitié de voyage! Comme le temps file…vite.

Visite de l’association dans laquelle travaillent les jeunes en tant que volontaires, en plein quartier « communa 13 ». Ils s’occupent d’adultes handicapés du quartier : alphabétisation, arts plastiques, vidéo et socialisation en participant à la vie du quartier.

C’était le plus dangereux du monde (des milliers de morts entre 1998 et 2002, dûs aux conflits permanents entre les 3 grands groupes armés, FARC, AUC et ENL pour la maitrise du traffic de drogue, avec à sa tête Pablo Escobar), avant qu’il ne soit vidé manu militari des trafiquants…et d’une partie de la populatioen…avec l’opération Orion, menée par le gouvernement. Plus de 3000 hommes ont effectué un véritable carnage sans distinction…des milliers de personnes sont arrêtées sans mandats et on ne sait rien d’un certain nombre d’entre elles.

Entre le bas et le haut du quartier, l’équivalent de 28 étages, qui sont maintenant reliés au coeur de ville par un escalator et une ligne de métro qui permettent notamment aux touristes de déambuler dans ce quartier et d’y admirer les fresques et les démonstrations de hip-hop proposées par les jeunes . La violence n’a pas disparu…mais même si parfois des tirs fusent, obligeant à ramper pour y échapper. ..c’est devenu le quartier symbole d’une ville moderne qui a réussi à « enrayer »la criminalité visible et endémique.

On profite des bons restau, on dévore de grosses glaces, on s’achète quelques vêtements légers en prévision du désert. ..petite visite du parc botanique et première rencontre avec les iguanes! On retrouve un quartier populaire, animé comme à La Paz, prostituées en plus…et toujours la culture qui s’impose avec les oeuvres monumentales de Botero!

Nous voilà fin prêts à partir pour la communauté wayuu, dans le village de Murai. Nous ferons juste une petite pause intermédiaire à Palomino, village au bord de la mer des Caraïbes, ambiance tropiques avant celle des savances colombiens.